Sémeac Evasion

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Une chevauchée cévenole (MONTAGNE)

UNE CHEVAUCHEE CEVENOLE

    Ce lundi 8 juillet, c’est donc treize cavaliers qui piquent des étriers pour une longue chevauchée  vers les Cévennes, le pays de la bête du Gévaudan. Pas de fringants purs sangs pour montures mais de fidèles et confortable chevaux-vapeurs. En randonneurs aguerris, ils ont envoyé en éclaireurs quatre des leurs au col de FINIELS avec, pour mission, de renseigner la troupe sur la météo, la température et le stockage de quelques boissons fraîches. Sylvie, Amélie, Pierre et Jean Pierre sont ces éclaireurs, Mimi, Sylvie 2, Pascale, Fanfan, Thérèse, Yvette, Christian, Michel et Gérard (c’est moi) formons le reste de la troupe.

    Pris dans les embouteillages toulousains, nous ne pourrons pas honorer notre rendez-vous au col de FINIELS pour la collation de midi, c’est donc en cours de route que nous faisons une halte pour nous restaurer, sans soucis pour nos montures modernes qui broutent leur énergie dans leurs réservoirs. Encore beaucoup de kilomètres et nous retrouvons nos éclaireurs.

    Enfin réunis, nous partons à l’assaut du mont FINIELS, point culminant des monts LOZERE. C’est une modeste taupinière, à peine plus haute que notre PAYOLLE pyrénéen. Après une heure de montée et 250 m de dénivelé, nous foulons ce sommet, immense, désertique, un peu surprenant. Si, dans nos Pyrénées, nous avons parfois des difficultés à poser nos fessiers sur la pointe d’un sommet, ce n’est pas le cas ici. Espace infini et vue panoramique immenses.

    Une courte descente, et nos chevaux-vapeurs nous amènent au camping du VAL DES CEVENNES. Routine habituelle : apéro monstre,  bon repas et dodo, bon pour les uns, léger pour les autres. Quelques gouttes tombent, juste ce qu’il faut pour plaquer au sol la poussière des allées.

    Mardi 9 juillet, la journée débute par un copieux petit déjeuner. Ah qu’elles sont agréables ces collations matinales avec pain frais, croissants et confitures souvent faites à la maison. Aujourd’hui, nos chevaux vapeur exigent leur pitance et c’est avec du SP 95, 98 ou gas-oil que nous apaisons leur faim avant de partir vagabonder dans FLORAC charmante petite bourgade avec ses ruelles, son château, son point de vue et son départ du sentier des 4000 marches que nous prendrons demain, sans oublier bien entendu ses magasins. En fin de matinée et par la route, nous rendons visite au Mont Aigoual, importante station météo nationale. Arbres rabougris et torturés, herbe rase, tout ici marque la présence de vents violents et il n’est qu’à regarder l’orientation des branches des arbres  pour savoir d’où ils viennent. Curieusement aujourd’hui, c’est une brise légère qui rafraichit les ardeurs du soleil.  Dans la robuste bâtisse abritant les services météo, un éminent spécialiste nous explique les mystères des prévisions météo. Pur hasard, ce mardi, l’écran radar nous montre que nos amis tarbais affrontent des déluges d’eau. Puis nous descendons sur le village de Valleraugue où nous attendent de confortables bungalows. Journée plutôt cool. Alors ces dames peu fatiguées libèrent leur trop plein d’énergie  sur le campement des  pauvres hommes plutôt paisibles.

    Mercredi10 juillet. C’est pour aujourd’hui la grande chevauchée, la montée au mont Aigoual mais en laissant cette fois-ci nos chevaux à l’écurie. C’est une montée de 1200 m qui nous attend. Motivation est le maitre mot de la journée. Facile pour les plus rapides, moins pour les plus lents. Dès le départ, nous comprenons vite ce qui nous attend. Ceux qui ont tracé le sentier n’étaient pas des fainéants. Bien caché dans des châtaigneraies sombres ou  dans des paysages plus dénudés mais toujours sauvages, il nous hisse au sommet de l’Aigoual en un peu plus de trois heures pour les uns, quatre heures pour les derniers. Ce n’est pas mal. Nous y retrouvons Yvette et Amélie qui sont montées avec les chevaux-vapeur. Connaissant déjà le lieu, nous ne restons pas longtemps au sommet. Mimi fatiguée et moi pour mon grand âge, profitons des chevaux et de la route pour opérer une descente cool avec Yvette. Amélie, se sentant des fourmis dans les jambes, se joint au reste du groupe pour descendre à pied. Bravo pour son courage.  Les bungalows  de Valleraugue nous abriterons pour une seconde nuit. Les femmes, un peu plus fatiguées que la veille resteront calmes.

   Jeudi 11 juillet Après une si rude journée, les jambes sont lourdes mais la chevauchée n’est pas terminée. Le beau programme établi par Mimi, consacre  notre journée à la visite du cirque de NAVACELLES. Sous un soleil de plomb, nous partons donc pour le belvédère de BLANDAS. Quelques pas et nous voilà sur les crêtes de cet immense cratère naturel. La vue est impressionnante. Tout au fond, quelques maisons, c’est NAVACELLES à qui nous allons rendre visite. D’abord par un bout de route goudronnée, puis par un sentier raide et caillouteux, nous descendons dans le trou. Curieuse randonnée qui débute par une descente de 300 m. Ce que nous descendons allègrement et avec entrain ce matin, nous devrons le remonter ce soir.

         Nous arrivons vite au village. C’est un endroit merveilleux : une rivière : la VIS et son pont antique, de l’ombre, de la verdure et un grand silence, le paradis après cette marche sous un soleil toujours aussi ardent. Nous poursuivons notre  marche  par un sentier tantôt  ombragé, tantôt sur des roches brulantes, qui suit les berges de la VIS jusqu’aux moulins en ruine de LA FOUX. Les roues tournaient autrefois grâce aux eaux d’une curieuse résurgence de la VIS. Le débit abondant de la rivière apporte une fraicheur que nous savourons un long moment.

   Et vint le moment redouté : la remontée vers BLANDAS. D’abord un sentier en plein soleil puis quelques kilomètres sur un goudron surchauffé, nous ramènent au belvédère de BLANDAS . Quelques faiblesses apparaissent en cours de route. Heureusement Michel, de son pas de vaillant hussard, remonte au parking retrouver son destrier et galope au secours des défaillants. Autant dire que la bière fut appréciée ce soir là.

    De retour au camp situé ce soir-là à ALZON, nous fêtons joyeusement les anniversaires de Pascale et de Jean-Pierre.

    Vendredi 11 juillet  C’est la fin de cette belle chevauchée. Chacun repart de son coté, des images et des souvenirs plein la tête. Un peu de tristesse peut-être, pas trop car nous savons que nous allons bientôt nous retrouver dans nos Pyrénées.

   Merci Michelle pour la bonne organisation de cette semaine.

     G H