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Evasion gersoise - par
Evasion
Le bonheur est dans le pré, sur les coteaux et vallons, à vélo et à pieds
La migration de Séméac-Evasion précède chaque année celle des palombes. L’une et l’autre sont attendues et préparées par notre ami, Guy. Là s’arrête la comparaison. Pour le reste, les choses sont bien différentes. Pour l’accueil de Séméac-Evasion ce sont les petits-plats dans les grands concoctés par Anne-Marie et Guy avec le concours des « petites-mains » séméacaises, pour l’oiseau bleu c’est le fusil ! On comprend et on partage l’engouement des adeptes de la petite reine et de celles et ceux de la rando pédestre, mais on demeure perplexe devant l’obstination des volatiles à provoquer la cartouche !
Quoi qu’il en soit, le Gers reste, à l’image de l’Hexagone, une terre d’accueil. Pour preuve cette petite commune des coteaux, Lassérade, qui a accueilli, au début du siècle précédent, de nombreux vendéens qui représentaient le quart de la population. Et quand c’est un gersois, pur foie gras et armagnac qui vous le dit en la personne de l’hédoniste Guy, vous pouvez le croire ! D’ailleurs, ce fut une bonne et paradoxale initiative qu’un châtelain, lui-même émigré de Nantes (patron des biscuiteries nantaises), « républicanise » ces descendants des chouans ! N’en doutons pas, notre vendéen de Président approuvera cet acte militant.
La 11ème migration en terre gersoise ne céda rien à la routine des déplacements annuels.
Parlons du cadre, pardon, du tableau.
Plaisance-du Gers, plaisir de se retrouver dans cette bastide, composée de l’ancienne et de la nouvelle – merci aux « étudiants – érudits » du matin de faire partager leur connaissance aux huit mauvais élèves qui ont préféré le vélo buissonnier – quiétude et sérénité de se retrouver à l’heure imposée par les estomacs au bord du lac dont les prés alentour, parfaitement entretenus invitent à la détente.
La « pause-confort » du midi était indispensable à la demi-douzaine de forçats de la route qui s’élancèrent durant trois heures et demi à l’assaut des coteaux sur 86 kilomètres et pas moins de 1200 mètres de dénivelé positif. Chapeau messieurs – la seule Janie Longo du groupe ayant décliné l’offre peut-être pour éviter que le féminin ne l’emporte (exceptionnellement, bien entendu) sur le masculin – puisque vous avez réalisé une moyenne de 24,57 km/h ! A moins que cette performance ne soit due au passage à proximité de « toros » auquel vous avait entraîné – malicieusement ? – Miguelito l’aficionado !
N’en déduisez pas que les 27 marcheurs – parmi lesquels Janie et quelques cyclistes dilettantes du matin - se la sont coulé douce. Elles et eux aussi, ont transpiré en montant les côtes sous les dards d’un soleil de fin septembre qui n’avait rien d’automnal. Mais l’avantage du pas sur le coup de pédale, particulièrement en sous-bois, c’est de déceler ce qui se cache sous les feuillages … les champignons ! C’est ainsi que la rando dura trois heures trente et se solda par trois poches de cèpes.
Mais, revenons au tableau. La parfaite luminosité nous donna à voir au sud, de l’est à l’ouest la chaîne des Pyrénées et ses sommets mythiques, depuis les trois milles du Luchonnais jusqu’au Pic du Midi d’Ossau, deviné plus qu’aperçu dans les lointains. Et, bien sûr, face à nous le patron de la chaîne (n’ayons pas peur des mots et assumons notre « bigourdanité »), le Pic du Midi (sans qualificatif, ça va de soi). Autour de nous les doux et paisibles coteaux et vallons gersois, portaient les vignobles du Saint-Mont, les terres céréalières, s’oxygénaient par les bois et les forêts, nous rappelaient que là vivent des hommes et des femmes dans les fermes et les villages aperçus au détour d’un regard. Et le tableau se poursuit jusqu’au coucher du soleil sur les domaines viticoles du madiranais, par cette vue superbe depuis Maumusson sur le Béarn, s’anime même lorsqu’au détour d’un virage, une masse impressionnante nous coupe la route sans se soucier de notre présence et hors passage piéton – pardon quadrupède -. C’est un énorme sanglier !
La nuit claire et étoilée tombe et clôt cette journée de plaisir partagé, d’amitié et encore une fois de quiétude. Nous nous quittons dans le respect de la tradition et de notre culture après un excellent repas. Demain décrassage ! Prêts pour la 12ème migration ! Merci à Anne-Marie, Guy et à tous les participants.
Bernard Bessou
Evasion VTT 20 septembre - par
VTT Evasion
Dégrippage
Après la rude empoignade de la semaine dernière, tout le monde avait hâte de savoir où en étaient les jambes.
Pour cela un circuit "détente" est proposé. Eric qui veut être prêt pour le début de saison prévu début Octobre était aussi des nôtres. Nous partons vers la plaine en direction d'Odos, Juillan et Bénac où deux cyclistes se joignent à nous avant d'attaquer le petit col d'Adé, avant la cabane des chasseurs nous prenons à droite pour revenir sur Lanne et là le hasard nous fait découvrir un passage avec gué sur lequel on s'est promis de revenir en période hivernale avec tout le groupe.
Les jambes sont bonnes, le groupe avance bien, nous décidons de rentrer par la longue côte d'Hibarette, un alignement de chasseurs postés sur ce passage nous "protège" de l'intrusion des sangliers, c'est là que nos deux accompagnateurs lâchent prise pendant que nous finissons d'arriver sur les crêtes. Le retour se fera par Odos et Momères et le compteur indiquera 45 km pour une belle virée, il manquait juste 35 bornes pour faire un compte rond.
SM
Pic des Aiguillous Bis - par
Huberdeau
AIGUILLOUS
Aiguillous ou salettes, son nom, peu nous importe.
Arêtes délitées et murailles croulantes,
Il n’a rien d’un grand pic aux formes élégantes,
Mais vers lui, ce beau jour, un bel élan nous porte.
Au fil des méandres d’une sente rugueuse,
Nous partons conquérir notre olympe d’un jour,
Le sac lourd d’un espoir de triomphal retour,
Au soir d’une journée harassante et glorieuse.
Quelques lambeaux de brume, éphémères voiliers,
Montent de la vallée, glissent sur les alpages.
Silencieux et furtifs, embryons de nuages,
Ils voguent, lumineux, le vent pour timonier.
Sur l’alpe débonnaire ou l’éboulis croulant,
Sous la fraîcheur du vent ou l’ardeur du soleil,
Nous imprimons nos pas, le regard en éveil
Sur le caillou glissant ou le rocher branlant.
Sur la vague du temps, nous marchons sans efforts
Jusqu’au rude pierrier où des traces d’isards
Nous montent à ce grand col attirant nos regards.
Lentement, il grandit, du Campbieilh voici le port.
Les Aiguillous au nord, un terrain torturé
Fait d’arêtes disloquées, épaves miséreuses
De cimes où jadis, des pointes audacieuses
Egratignaient le ciel de leurs dents acérées.
Dans ce chaos pierreux, ignoré des troupeaux
Ce grand champ de ruines d’une pointe en lambeaux
Impuissante, domptée par le gel et les eaux,
Nous grimpons, souffle court, sans l’ombre d’un repos.
Un petit pas de plus, vient l’instant du bonheur.
Un fin voile bleuté flotte sur l’horizon,
Créant à l’infini cet irréel gazon
D’un jardin fabuleux où les monts seraient des fleurs.
Sur ce panorama, nos regards se promènent.
Vignemale, Posets, colosses éternels,
Palas et tant d’autres, nul ne manque à l’appel.
Ces instants de bonheur justifient bien nos peines.
G H
100 kms RAID VTT d'Arengosse - par
VTT Evasion
Les 100 kilomètres d'Arengosse
Quand nous arrivons, samedi soir, à l'entrée du village de Morcenx le bourg, le clocher dépassant les pins nous indique l'emplacement de notre gîte, sur le parvis de l'église, Michel Mombet , Michel et Yvette Dupuy sont là pour nous accueillir.
La table est dressée avec les apéros, dans la cuisine le repas mijote calmement, un agréable moment de détente avec dans le groupe Michel Prudence et Nelly. A la fin de la soirée nous constatons l'efficacité de certains puisque déjà sont disposés pour le lendemain matin les bols avec les sachets de tisane et la banane en évidence...
Dimanche matin, tout le monde est prêt à l'heure, nous devons rejoindre le départ situé sur la petite commune d'Arengosse, première petite inquiétude, sur environ 150 participants à peine 1/3 s'engage sur le 100 km, c'est "pas-sable" comme participation. Les concurrents sont jeunes et plutôt bien équipés. Le départ est donné, le temps d'admirer quelques belles maisons landaises et nous rentrons dans le vif du sujet en attaquant les premières monos traces qui vont se succéder sur les 50 km à venir : des montées et des descentes très brèves mais rudes, des virages serrés, du gymkhana entre les arbres, une multitude de ruisseaux à franchir sur des passerelles peu rassurantes, pour agrémenter le tout les inévitables bac à sable sont là pour nous ralentir.
Ho landes ! tu nous parlais de développement durable : désolé, il était impossible de garder longtemps le même développement sur un terrain aussi piègeux.
C'est à la fin de la première moitié du parcours, après le secteur de Tartas détaillé ci-dessus que la question de confiance est posée, allons-nous finir dans les temps ?mais notre petite troupe courageuse arrive à se motiver à la faveur d'un secteur plus roulant et surtout moins technique jusqu'à Rion des Landes.
Le trajet reste très sélectif, au kilomètre 75, dernier ravitaillement, les organisateurs avaient prévu le temps de passage des plus lents à 15 h 30, au-delà duquel les survivants seraient invités à prendre une déviation qui les ramènerait au plus vite sur la ligne d'arrivée, nous sommes là avec une avance de 45 mn et sans hésiter nous poursuivons notre progression de galériens.
Ho landes ! tu disais "emplois jeunes solidarité " jeunes nous le sommes encore dans nos têtes et nous nous sommes employés de toute notre volonté pour finir en restant solidaires puisque cinq nous étions au départ et cinq nous sommes arrivés au bout de nos peines.
Il nous reste encore quelques monos traces à franchir, et une belle ascension avant de passer le long d'un magnifique lac où se ravitaillent les canadairs en cas de besoin. La dernière épreuve, proche de l'arrivée, nous coupe définitivement les jambes : 2 km de sable et la ligne est franchie après plus de 8h de vélo, à noter qu'il y avait 5 femmes au départ, 3 ont terminé dont Danielle notre coéquipière. Un grand coup de chapeau aux organisateurs avec un fléchage indiscutable et une réception bien sympathique.
Ho landes ! "moi président" du club organisateur, j'aurai proposé un programme plus léger mais c'était quand même Royal.
SM
092 TMB 2015 - par
E JP
T.M.B DU 13 AU 21 AOUT 2015 -
Nous voici partis en mini bus tôt le matin en direction des Alpes. - Logement au Ref. Fagot aux Houches.
Jour 1 – Départ en bus pour Montroc le Planet pour rejoindre notre guide « Didier ». - Montée brumeuse sur la montagne de Posettes jusqu’au col de Balme ( 2200 m. ) dans la brume, frontière Franco-Suisse. Rayon de soleil, dans un alpage où nous déjeunons sur le toit d’une bergerie recouverte de lauzes… Arrivée sous les ponchos à Trient. Nous croissons une multitude d’Asiatiques tous aussi souriants les uns plus que les autres.
Jour 2 – Montée vers le col de la Forclaz ( 1527 m. ) et traversée des Alpages de Bovine par un sentier surplombant la vallée du Rhône, troupeaux de vaches Hernés ( vaches combattantes ), nuitée au refuge Arpette.
Jour 3 – Descente au village de Champex et transfert pour rejoindre le village de la Foully. Temps brumeux mais toujours un bon moral. Montée très sèche, vers la Dotse, sommet sur la crête hors T.M.B. surmonté d’une croix en bois et entouré d’edelweiss. Montée au grand col Ferret. Passage frontalier avec l’Italie, descente vers le val Ferret, sous les impressionnants Contre Forts de l’envers du Mont Blanc. Nuitée refuge Eléna. « Grolla offerte par Didier,( le café à la montagnarde ) ».
Jour 4 - Ciel tendance au beau temps, montée au refuge Bonatti ( 3 étoiles ) puis les hameaux de Séchéron et Armina, traversée en balcon au mont de la Saxe offrant des vues insolites sur le Monté Bianco Italien, l’aiguille du Trioller, les Grandes Jorasses . Descente à Courmayer, prise d’une collation bières et glaces à vitesse Grand V car le Navette n’attend pas, transfert au refuge Monté Bianco, face au glacier.
Jour 5 - Randonnée sur le Grand Balcon sud du Monté Bianco en passant par le col de Chécroui, le Mont Fortin et le col Chavannes dévoilant d’irréels profils himalayens. Vue plongeante sur la Langue Fourchue du Glacier du Miage et de son lac Glaciaire ; Montée au col de la Seigne, frontière Franco Italienne et descente sur le refuge les Mottets face aux Glaciers. Nuitée froide ( 6° ).
Jour 6 - Montée dans les alpages, traversée de torrents et cascades jusqu’au col des Fours ( 2741 m. ) sous des giboulées, point culminant du séjour. Descente vers NOTRE DAME de la GORGE en passant par le col du Bonhomme, déjeuner pris bien serrés comme des sardines dans une petite Cabane, puis nous poursuivons nôtre chemin sur l’ancienne voie romaine. ( Pont ) . Transfert à l’hôtel 2 étoiles Gélinotte aux Contamines, des draps dans le lit !!!!!!!! puis une Tartiflette pour le dîner.
Jour 7 - Montée avec du beau temps jusqu’au Glacier de Bionnassay vers les chalets de Miage et montée sèche du col de Tricot, passage d’une passerelle un peu tremblante au dessus d’un torrent tumultueux. Pause déjeuner au soleil, descente vers le Téléphérique du Prarion traversant les pistes de la Coupe du Monde de Ski et le Tramway du Mont Blanc qui va du Le Fayet 584 m au Nid D’aigle 2372 m.
Fin des 7 jours, 8501 m de dénivelé et 118,8 kilomètres. Après une nouvelle nuit reposante au refuge Fagot.
Jour 8 - Avant le départ pour Séméac, détour par Chamonix pour enfin voir le Mont Blanc sous le soleil !!!!!! -
Merci à notre guide « Didier « qui nous a enchanté durant ce périple, de par ses explications, ses connaissances, son savoir sur la vie dans cette Région des Alpes et du Mont Blanc en particulier. -
Les participants(es) à cette sortie : Régine A. - Thérèse L.- Pascale L. – Françoise G. – Michel G. – Michel D. – Francis S. Jacques M. et J.Pierre E.
E JP
093 Une aventure au Néouvielle - par
Huberdeau
Une aventure au Néouvielle
Il était une fois un groupe de vaillants montagnards, tous en pleine forme et prêts à en découdre avec leur meilleure amie : la montagne. Ils avaient choisi pour cela une magnifique contrée : le pic de Néouvielle. Ils formaient un groupe uni de six personnes mais mon histoire concerne principalement deux participants. D’abord une charmante dame que j’appellerai ‘’ Tête de linotte ‘’et un solide gaillard, disons ‘’Cœur vaillant’’ Pour mieux comprendre mon récit, il faut savoir qu’une linotte est un petit oiseau qui a comme défaut d’avoir ’’parfois’’ une petite cervelle et qui oublie ce qu’elle a fait dans la minute qui précédait. Donc, très tôt ce matin-là, ils partirent joyeux vers leur sommet du jour : le Néouvielle. Soleil merveilleux, un peu de fraicheur néanmoins qui ne permit pas de quitter les polaires dans l’immédiat. La digue du barrage franchie, ils attaquèrent la rude pente rocailleuse. Et, bien entendu, le soleil chauffant de plus en plus, ils s’arrêtèrent près d’un énorme rocher. Les pelures rejoignirent les sacs et les couches de crème plâtrèrent les visages en sueur. Dument frictionnés, désaltérés allégés, ils repartirent vers le haut. Rien de bien anormal à tout cela me direz-vous, si ce n’est que, sur le rocher, une toute petite chose, minuscule se mit à crier :’’ Eh les amis, ne me laissez pas seule, revenez me chercher, je n’ai guère d’argent mais je possède carte bleue, papiers officiels et même les clés de la voiture vous aurez besoin de moi, vous allez me regretter, j’en suis certaine ‘’ Mais personne ne prit garde à ses longs appels répétés. Elle regarda, malheureuse, passer les gens et nul n’osa la dérober. Ils marchèrent et marchèrent longtemps, le souffle court, n’ayant pour souci que celui d’attendre le beau sommet. Mais la montagne est exigeante et un nouveau repos fut le bienvenu. Chacun y alla d’un petit en-cas ou d’un coup de pipette, devisant et ne tarissant pas d’éloges sur la beauté des lieux jusqu’à ce que madame Tête de Linotte s’écria : «’’ ma sacoche, où est ma sacoche’’ .Un grand froid se posa sur le groupe et chacun chercha une explication plausible à cette absence. On alla même jusqu’à vérifier sur les photos prises précédemment si l’objet était bien à la ceinture de la dame. Le verdict fut sans appel, la sacoche pendait bien à la ceinture dès le départ. Et Tête de linotte de se souvenir de l’avoir laissée sur le rocher beaucoup plus bas. Le doute n’était plus permis. Horreur et damnation, que faire ? C’est alors que Cœur Vaillant intervint en proposant à sa tendre compagne de quitter les sacs et de redescendre le plus vite possible sur les lieux de l’oubli. Les autres membres du groupe comprirent vite que le Néouvielle ne serait plus pour aujourd’hui. Ils attendirent, longtemps, longtemps. Ils marchèrent encore un peu, mais sans conviction, tout en ne quittant des yeux les sacs laissés un peu plus bas. Ils partageaient la détresse de leur amie. Ils voulurent reprendre contact avec Cœur vaillant mais personne ne possédait son numéro. Alors ils lancèrent presque la France entière à la recherche du numéro. Ils appelèrent les amis, les connaissances présentes en ces périodes de vacances. Il y en eu même un Gros Ballot qui demanda à sa femme de chercher sur l’annuaire le numéro de Cœur Vaillant. Avec célérité, elle lui envoya prestement un numéro en 05 62. Mais que faire d’un numéro 05 avec un portable en pleine montagne. Pas futé Gros ballot. Un autre, Gros Malin, se rappela soudain qu’il avait en mémoire le dit numéro. D’appels en appels, la liaison fut établie avec Cœur Vaillant qui déclara que la petite chose était toute heureuse d’avoir retrouvé sa maitresse. Toutes les deux, plus bas, pleuraient de joie et de soulagement. Là-haut, les décisions furent vite prises à l’unanimité : ils redescendaient pour partager les victuailles ensemble et boire enfin avec joie le petit Ricard traditionnel, même si l’eau ne brilla pas par sa fraîcheur. Ils eurent beaucoup de difficultés à convaincre Tête de Linotte que ce fut quand même une magnifique journée bien remplie en plaisirs et en émotions. Une journée peut aussi être heureuse même si la conquête d’un sommet n’est pas au rendez-vous. PS seulement pour Tête de Linotte : le seigneur des montagnes m’a soufflé à l’oreille que tes regrets et tes remords n’avaient d’égal que le bonheur de tes amis lorsqu’ils apprirent l’heureuse conclusion de ce mini drame.
G H.
094 Pic des Aiguillous - par
Huberdeau
PIC DES AIGUILLOUS
Aiguillous ou Salettes, peu importe le nom. Aujourd’hui, un grand élan nous porte vers sa pointe lointaine qui se dessine dès le parking de la station de Piau Engaly. Désert ce parking en cette saison. Lui aussi prend ses vacances, seuls quelques camping- cars y sommeillent. Nous sommes sept participants à cette sortie : Françoise et Michel G., JP E., Michelle, Christian et le jeune Clément C. et G H. Un soleil radieux nous accueille et ce n’est pas quelques lambeaux de brumes s’accrochant aux flancs de la longue vallée qui troublent la pureté du paysage. Nous avons tous ou presque tous la ferme intention de parvenir au moins au Port de Campbeilh, ce qui ferait déjà un bon dénivelé. Une petite descente surveillée par une jeune marmotte et nous nous engageons dans la longue vallée menant au Port. Faisant de grands détours, le sentier nous hisse tout doucement jusqu’au grand pierrier. Merveilleusement bien tracé ce sentier car, s’il allonge le parcours, il réduit la pente, propriété intéressante pour qui a les jambes lourdes ou le souffle un peu court. Nous franchissons une passerelle déformée par les dernières avalanches et nous tournons résolument nos pas vers l’ouest, vers le Port. Les Aiguillous se rapprochent. C’est un sommet peu élégant, pierreux, en ruine de toute part, qui perd sa toison d’année en année, mais c’est notre pic aujourd’hui et il sera beau si nous l’atteignons. Le profil du sentier change, la pente se durcit, il est temps de rétrograder les vitesses. Chacun y va de son allure, calme ou rapide, avec ou sans arrêt. Derrière moi, j’entends le jeune Clément qui marche comme un grand, sans rouspétances, se racontant à haute voix et pour lui seul, ses histoires intimes. Surtout ne plus regarder sans cesse le point final, ne plus lever la tête car nous avons alors l’impression que la distance qui nous sépare du col ne bouge pas, pire s’allonge. Mais ce n’est qu’une impression, nous finissons par le vaincre ce grand port, large et débonnaire. Du monde déjà a pris place sur ses pentes ensoleillées mais fraîches. Et voilà devant nous la difficulté finale : la longue face raide qu’il faut gravir si l’on veut caresser le gros cairn sommital. Tout le monde semble prêt à accomplir cet ultime effort sauf Clément. C’est déjà très beau d’être arrivé là pour un enfant de son âge. Alors Michelle, en parfaite mamy pleine d’attention pour son petit se dévoue et décide de rester là, malgré sa grande envie de poursuivre sa course. Un petit quelque chose me dit quand même que cette situation l’arrange aujourd’hui. Peut-être un petit manque d’huile dans les hanches ??? Elle va garder les sacs de ceux qui veulent s’alléger pour l’assaut final.
Le reste de la troupe repart, mais ce n’est plus la même inclinaison. Là, le nez devient plus proche de la terre. Le sentier très raide se faufile dans un décor minéral, fait de roches éclatées, de graviers pulvérulents. Les zigs-zags sont courts, très courts mais faciles, à condition de ne pas quitter le sentier !!!!! Quelques plantes minuscules, cachées derrière des cailloux réussissent à fleurir dans ce milieu hostile. Beaucoup de monde partage notre désir de grimper jusque là haut.
« Qu’il est bon le moment où apparaît plus haut
La pointe du sommet où cesseront nos maux. »
Jamais une telle pensée n’a été aussi vraie pour moi aujourd’hui. Enfin la cime, étroite, un peu aérienne, du monde, çà manque de sauvagerie. Un guide pro distille d’une voix forte à son groupe son baratin habituel : liste des sommets, anecdotes diverses, et même les points précis où la mort a frappé. Bravo. Mais quelle récompense, quel spectacle, quelle beauté offerte ! Tous les grands sommets apparaissent dans une atmosphère bleutée, irréelle. Inutile de les nommer, ils sont trop nombreux. Quelques photos, quelques bises ou poignées de main en récompense et commence la descente jusqu’au col, beaucoup plus facile et plus rapide que la montée. Regroupés, nous goutons tous au plaisir de boire l’apéro et de manger nos rations préfabriquées. Le repas est mauvais mais quelle salle à manger !! (Je me répète parait-il) La descente ne sera qu’une longue marche au soleil sans problèmes particuliers. Journée magnifique.
G H
095 Port Vieux - par
Cauchy
Port Vieux
Ce matin-là, le ciel reste tout paresseux
Et masque tous sommets à nos regards anxieux
Plus haut, iris et campanules en camaïeu
Eclairent des ruines brunâtres et quelques pieux
Qui se souviennent encore de ces temps glorieux
Ou les mines de galène animèrent ces lieux.
Plus haut encore une échancrure c'est le Port Vieux
Qui nous offre un autre spectacle prodigieux
Palette de couleurs, tableau merveilleux
Noire ampélite, grès lie de vin, calcaire laiteux
Superposés, enchevêtrés, dessins mystérieux
Prolongent avec bonheur le décor majestueux.
Ultime effort, le sommet du Pic de Port Vieux
Nous laisse fourbus, sans voix, mais offre à nos yeux
La grâce, d'une nature sereine sous les cieux.
Le Port de Barroude vaste désert caillouteux,
Accueille trois jeunes isards tranquilles et gracieux
Grain d'humanité dans cet univers rocheux.
En bas, les lacs d'azur sont des miroirs soyeux
Que les randonneurs ont investi très nombreux
Tandis que l'on dépasse les restes encore fumeux
Du refuge, jetons un regard comblé, heureux
Sur le chemin parcouru, les sommets silencieux
La muraille abrupte, la bouche de Port Vieux.
MCA juillet 2015
Renaissance - par
Evasion Marche
Renaissance
Le soleil joue avec la brume évanescente,
Ses clins d’œil nous invitent à la patience.
En ces quiètes heures matinales
La rosée fait un tapis de perles de cristal.
Quelques chevaux noirs paissent, tranquilles,
Tandis que les brebis forment une famille.
Nous engageons une course infinie
Avec l’arc en ciel qui, de nous, se joue et se rit.
Les plus impatients poursuivent l’ascension,
Les plus sages, près de la cabane, attendront.
Peu importe auxquels dame Nature
S’offrira la première sous le ciel d’azur.
Séparés de la vallée par la mer de nuages,
Nous appartenons aux montagnes sans âge.
Sous les auspices de notre Pic, du levant au ponant,
Le spectacle nous comble, infiniment.
Au pied des trois milles, glaciers et névés
Parsèment la chaîne depuis l’éternité.
Gavarnie déploie sa muraille magnifique,
Fendue par la brèche de Roland, mythique.
Le fier Vignemale présente sa Pique-Longue,
Son rival, le Balaïtous voisin,complète la ronde.
Au-delà des pics d’Arrens, au lointain,
Le Palas et ses frères poursuivent les sommets pyrénéens.
En s’élevant la ouate s’effiloche et disparaît,
Par l’astre aspirée et réchauffée.
Un peu plus bas, elle nous enveloppe à nouveau.
Nous quittons le spectacle, sans le cœur gros.
Nous les savons là, nos Pyrénées
Et nous y reviendrons sans tarder.
Tarbes le 24 juillet 2015
Bernard
Le Casque et la Plume (suite 24) juillet 2015 - par
Evasion VTT
Samedi 25 Juillet
Entre maïs et Adour
Les sorties club étant en sommeil en Juillet il y a quand même des objectifs à la rentrée, c'est pour cela que 5 signataires du raid des 100 km de Arengosse dans les Landes prévu le 13 Septembre se sont retrouvés au départ pour une longue sortie préparatoire.
Direction la plaine, et dès les coteaux d'Orleix franchis, nous optons pour le grand plateau que nous garderons pratiquement durant toute la randonnée. Par des petits chemins bien agréables, nous longeons les villages de Castera-lou,lescurry et Lacassagne en empruntant la route goudronnée nous atteignons Rabastens et ses grandes plaines à maïs bordées par l'Estéous.
Nous pénétrons dans Maubourguet par ses portes Est et nous nous engageons pour rentrer, sur Les sentiers de l'Adour qui comme le nom ne l'indique pas prend un malin plaisir à s'éloigner des berges de notre rivière emblématique. Ce n'est qu'à partir de Bazilhac que ce satané sentier nous permettra de côtoyer les berges de l'Adour jusqu'à Tarbes où le GPS nous indique 79 km en 4h 7mn, une bonne préparation qui nous laisse penser que l'objectif est possible.
SM
Dimanche 19 Juillet
Les 3 cols
Ils faisaient triste mine, les cinq vététistes présents au départ par ce dimanche pluvieux, nous devions nous rendre en voiture sur le site de Payolle. Le programme du jour était annoncé coriace et ce temps humide guère encourageant n'était pas fait pour déclencher l'euphorie. La décision prise de pousser jusqu’au lieu de départ s’avéra la bonne, puisque le soleil nous accompagna à partir de Bagnères.
Histoire de chauffer les muscles nous faisons une petite boucle sur le plateau de Payolle et attaquons le col de Beyrède par le Houillassat dont l'accès se trouve légèrement en contrebas du départ du Sarrat de Gaye. La montée est difficile et longue mais quel point de vue en débouchant sur le col !
Le choix est pris de rejoindre la route du col d'Aspin par le goudron, du moins ce qu'il en reste, les 2 km restant pour atteindre le sommet du passage mythique seront effectués à vive allure parmi les nombreux cyclistes présents.
La descente s'engage par le chemin de la cabane, nous virons brusquement à gauche pour attaquer une verticale ( à pied ) qui nous emmènera après la traversée d'un marécage au départ d'une terrible rampe qui nous verra déboucher aux cabanes de la Hosse. Le col de la Hourquette d'Ancizan est en vue, nous n'hésitons pas longtemps pour le gravir, de là nos regards s'orientent vers le pic de l'Arbizon, mais il ne faut pas exagérer, le sommet est dans le brouillard, et il est temps de redescendre...
Arrivés sur le plateau de Payolle, nous nous permettons de faire une dernière boucle par le Hourquet de Bern.
Alors que l'on déguste en terrasse une boisson revitalisante nous pouvons faire le bilan de cette matinée ultra sportive :
D'après le GPS 36 km parcourus en 2 h 55 mn, 1177 mètres de dénivelé positif.
SM
Dimanche 12 Juillet
Couraduque
Pour cette sortie programmée entre le col de Couraduque et le col du Soulor, nous étions sept participants.
Sur le lieu de départ, à la sortie des voitures, beaucoup de brouillard, un moment d'hésitation pour le choix de la tenue et après un café bien chaud nous partons plein d'entrain, les premières montées nous contraignent très vite à déposer nos K way.
L'arrivée au col de Bazès se fait par surprise dans la purée de poix. La descente nous offre pour seul panorama le garde boue du copain qui se trouve devant nous. En suivant les crottes de biques nous atteignons la cabane de " Cantau " où une halte est proposée, après quelques barres énergétiques nous arrivons sur les berges du lac de Soum partiellement asséché. Encore une rude grimpette et surplombant la route venant de Férrière nous arrivons au col du Soulor où la brume épaisse nous fait tergiverser pour dénicher la magnifique piste qui doit nous ramener à travers les sapins à la cabane de Cantau. Une éclaircie de deux à trois minutes nous permet d'admirer les majestueuses arrêtes du Grand Gabizos. Au moment de repartir une bande de "gamins" nous passent devant, nous les suivons sagement dans la descente et dès que la piste remonte nous plaçons sournoisement une petite accélération qui nous projette en tête au sommet du col de Bazès, par les rides qui nous séparent nous avons au minimum le double de leur âge, les vieux ne sont pas mécontents. A tâtons nous retrouvons nos voitures et un casse-croûte bien venu.
SM
Dimanche 5 Juillet
Un tour sur le green
Pour ceux qui n'étaient pas arrivés jusqu'au golf de Bagnères il y a quinze jours, nous refaisons une tentative aujourd'hui.
Le temps est idéal, une brume rafraîchissante nous encourage à hausser le tempo et c'est à bonne allure que les cinq vététistes prennent la direction de Barbazan et Allier puis côte de la Serre, Bernac-debat, Vieille-Adour. Les premières gouttes... de sueur ne nous surprennent pas dès les premières rampes de la rue du Bousquet, ces gouttes n’auront pas le temps de sécher que nous sommes déjà dans la partie la plus exigeante, le passage du moto cross à Montgaillard, cette longue montée en deux rampes successives ne posera pas de réels problèmes et nous arrivons déjà en vue des greens bien taillés luisants de rosée et partiellement entre-coupés par les tâches sablonneuses des bunkers, sans nous arrêter nous filons à toute pédale sur le sentier qui ressemble d'abord à un véritable fairway (zone herbeuse sur les terrains de golf ) mais finit par un passage caillouteux et glissant que nous franchissons à allure réduite pour déboucher sur le CD 8 à l'entrée d'Ordizan. C'est à ce moment- là que le grand Michel Prudence se poste en tête du peloton et tel un Cancéllara des grands jours nous impose une cadence infernale par les petits chemins de cette plaine interminable, nous osons quelques relais bien sentis mais aujourd’hui, la locomotive était inarrêtable.
SM
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