ENTRE TERRE et MER

Un auteur américain, Jackson Brown, a écrit : « Face à la roche, le ruisseau l’emporte toujours, non par la force, mais par la persévérance ». Il en a fallu de la persévérance pour réaliser le projet de séjour des marcheurs au pays basque, initié voilà un an. Comme au rugby, il a fallu raffuter, changer de pied, pour passer, entre autres, cette satanée Covid et donc reporter en ce début du mois d’octobre notre escapade au-delà de l’Adour et, comme « les emmerdements volent en escadrille », espérer que Zeus calme les éléments qui s’abattaient sur le pays et qui nous rattrapèrent en terre béarnaise. Mais, par un de ces miracles diront certains ou, selon des météorologues occasionnels, par un vent venu opportunément du sud-ouest, au sortir de Biarritz la Rhune se dévoila et un ciel plus clément apparut au-dessus de l’océan. L’espérance n’était pas vaine, les soucis pouvaient se dissiper en même temps que la grisaille et la brume. Premier « ouf » !

Nous voici donc, ce 6 octobre à 10h20 au col d’Ibardin où nous retrouvons nos deux amies basquaises, Evelyne la biarrote (quoique originaire de Cauterets mais l’âme basque bien ancrée) et Monique la Bayonnaise (l’accent, mais pas que, témoigne de cet attachement à son « pays »), qui furent plus que des accompagnatrices, des bergères (au sens complet du terme). Quatre d’entre-nous (dont une bigourdane dont tout rappelle les origines basques… !) l’avaient constaté, quinze jours auparavant, lors de la reconnaissance des randonnées.

A 10h40 l’escouade prend pied (altitude : 411 m) sur un cheminement dont la pente n’a aucun effet dissuasif tant l’envie de découverte anime les esprits et les corps – débarrassons-nous des oripeaux de la frustration ! -. Histoire de souffler un peu, une première énigme nous interroge. Ce sont des cercles de pierres, dont la géométrie nous fait penser que la main de l’homme est passée par là. Ce sont, en effet, des « cromlechs » (mot breton, comme quoi les populations n’étaient pas si sédentaires que ça), dont les historiens locaux expliquent qu’il s’agirait de sépultures où étaient enterrés les bergers. En guise de souhait de bienvenue, la côte basque du Labourd (c’est le nom de cette partie du pays basque) s’éveille et se dévoile, jusqu’au-delà de l’embouchure de l’Adour et le début de la côte landaise.

Encore quelques minutes de montée et nous voilà sur une crête débonnaire, ondulant entre la terre basque (faut-il ajouter le qualificatif « espagnole » ?) et l’océan. Nous atteignons deux sommets : le « Manddale » (le plus haut à 571 m) et le « Zigorriaga » et sur lesquels sont plantées des bornes frontières. Ces sommets ont une histoire, nous explique Evelyne. Des « redoutes » (sortes de forts et de fortifications) avaient été édifiées sur ces promontoires, et ont servi, d’abord aux armées de la révolution à repousser les forces espagnoles en 1794/1795, puis, en 1813 à s’opposer à l’offensive de la coalition anglo-hispano-portugaise, emmenée par le duc de Wellington. D’ailleurs, la redoute du Manddale est appelée « de la baïonnette » en référence aux combats qui y eurent lieu en 1794.

Après un passage par le col « des Poiriers » ou Pitaré, tout le monde gravit en une demi-heure les quelques 150 mètres de dénivelé qui nous conduisent au troisième sommet de la randonnée : le Xoldokogaina (prononcer « Choldokokaina » à 486 mètres au-dessus de la mer. Bravo mesdames et messieurs, l’effort est récompensé ! Saint Sébastien, la capitale de la province basque du Guipuscoa, apparaît au sud-ouest, à nos pieds, la Bidassoa, son estuaire dans la baie de Fontarabie (Hondarribia), Hendaye, sa belle et grande plage (3 kilomètres de long) et ses jumeaux, le château d’Abbadia sur la corniche, plus loin la baie de Saint-Jean-de-Luz, le rocher de la Vierge et Biarritz, et dans le lointain, au nord, l’embouchure de l’Adour et le sable landais ; au sud, les montagnes navarraises, dont les caractéristiques « penas de Haya » ou « soum des trois couronnes » (à inscrire, pour le plus accessible des trois sommets, dans un prochain projet).

De retour au col des « Poiriers », il est temps d’apaiser les estomacs à une heure (13h30) presqu’espagnole du déjeuner. Que nous prenons en compagnie d’invités-surprise et insistants, des chevaux - qu’une vue défaillante doublée d’une imagination affirmée confond avec des pottoks ! -.

Pas le temps pour une sieste ! Nous descendons vers le lac et le barrage de Xoldokogaina, construit dans les années 1928 et dont les eaux alimentent les communes d’Urrugne, Hendaye et saint-Jean-de-Luz. De là, nous remontons par une large piste au col d’Ibardin, non sans avoir observé un arbre dont le tronc peut accueillir une personne pour la protéger de quelques caprices de la nature, de la pluie notamment. L’amie Catherine le teste dans une situation pluvieuse et les conclusions de son rapport est sans ambiguïté : breveté étanche ! Nous vérifions ainsi dans le dernier quart d’heure la véracité de l’adage : « au pays basque quand il ne pleut pas, c’est qu’il va pleuvoir ».

Le moral n’est pas atteint pour autant et le kir basque pris à l’apéro n’est même pas utilisé comme prétexte pour le ranimer, pas plus que le plateau de charcuterie, la bonne axoa et bien sûr le fameux – il le fut ! – gâteau basque (etxeko biskotxea) qui nous sont servis dans le centre de vacances « Bella Vista » du quartier Lissardy d’Hendaye qui nous héberge.

Le lendemain matin vient confirmer l’adage météorologique : il pleut. La deuxième randonnée, qui doit nous conduire par le sentier côtier de Bidart à Saint-Jean de Luz, paraît compromise. Nous nous faisons une raison – la sagesse de l’âge ou l’âge de la sagesse ?-. Mais nous persévérons en nous rendant à la plage d’Uhabia de Bidart, lieu de notre rendez-vous avec Evelyne et Monique. A las diez en punto (10 h précises), les voilà….et la pluie a cessé. Nous partons donc !

Juste quelques centaines de mètres, Evelyne la biarrote nous fait remarquer, contre un mur, sur cette plage, une sorte d’orifice qui a l’air d’un four. Serait-ce pour griller quelques sardines ou maquereaux les soirs de fiesta arrosés d’Irouléguy ? Et non, vous n’y êtes pas. C’est un four de fonte. Pas le métal, non ! Pour la fonte de la graisse des baleines que les pêcheurs basques ramenaient, découpées en morceaux (vous avez bien compris qu’il ne s’agissait pas d’enfourner une baleine entière !!!) sur les côtes de leurs lointains lieux de pêche au large de l’Amérique du nord. Cette graisse fondue n’était pas comestible et servait à l’éclairage ou à la préparation des cuirs et des draps.

Nouvelle halte, toujours à Bidart, devant une superbe et immense maison, un palais roumain surplombe l’océan, nommé « Emak Bakia » (ce qui signifie : « fiche-moi la paix »), où le cinéaste Man Rey tourna un de ses films et où (très important) Evelyne la tarbaise fut monitrice de la colonie de vacances de la Socata. Ah, nostalgie quand tu nous tiens ! Mais ne sombrons pas dans la mélancolie, poursuivons !

La côte est, ici, magnifique. C’est tout une atmosphère : des falaises que la mer ravine inexorablement malgré les mesures et travaux de protection prises - certains renoncent devant ce combat inégal – qui engloutit par endroit le sentier côtier ; le tumulte de la houle, le vert de cette mer impressionnante et qui nous rappelle à l’humilité ; les crêtes blanches des vagues qui roulent vers le rivage, couvrant et découvrant les roches, frappant les « piles d’assiettes », ces roches plates que les millions d’années ont laissé apparentes ; cette horizon infini qui épouse le ciel, plus clair au fur et à mesure de notre avancée. Comment être indifférent devant ce spectacle vivant, attachant, renouvelé.

Dans les grands moments d’intensité émotionnelle, il y a toujours des moments plus légers. Les deux hommes de l’équipes crurent entendre des cris aigus des mouettes. Il ne virent rien, sinon flottant au milieu des vagues, ce qu’ils prirent de premier abord pour…des pingouins. Mais, se dirent-ils, ce n’est pas un lieu à manchots ? Et, ajustant leurs bésicles ils aperçurent des hommes debout sur des planches. C’étaient des surfeurs domptant les vagues ….et les cris n’étaient pas ceux des mouettes mais de la gent féminine de leur compagnie qui s’extasiaient devant ces corps masculins qu’elles imaginaient jeunes, musclés et bien sûr, beaux. Elles sauront moquer, assurément, les regards malicieux de leurs septuagénaires de compagnons au passage de quelque gracile féminité. Mais arrêtons la digression, Mee Too veille !

Ainsi, nous arrivons à la pointe de Sainte Barbe d’où la vue sur la baie de Saint-Jean-de-Luz, sur Socoa nous émerveille. Comme le bouquet final d’un feu d’artifice.

Rien ne le laissait présager, l’objectif a été rempli dans une ambiance amicale. Et grâce à nos amies Evelyne et Monique. Eskerrik asko ! Des liens se sont créés que nous renforcerons.

Rendez-vous, Evelyne et Monique, pour de prochaines randonnées en Bigorre où vous serez les bienvenues et, pourquoi pas, dans ce pays basque, à la découverte d’autres lieux tout autant enchanteurs !

Merci à vous, ami(e)s marcheurs pour votre heureuse participation.

Et n’oubliez pas : « La persévérance est un talisman pour la vie ! ».

Agur.

Bernard, le tabellion

Dimanche 4 octobre
 

La 4G
 
Nous étions 4, la mine et les cuissards allongés vu le temps. C'est sous un crachin tenace que nous prenons la direction de Pietat et Calaventé. Dans le but de choisir le meilleur rapport pour franchir la côte suivante, Michel D perd un boulon, la méthode MacGyver à l'aide de 2 serflex lui permet d'opter au mieux ‌la couronne qui lui permettra de nous flinguer. A partir de Lespouey le temps s'éclaircit et après un demi tour sous le pont de l'autoroute qui enjambe l'Arret-Darré nous attaquons la longue montée vers Mascaras, Fréchou-Fréchet et Barbazan-Dessus. Pour le plaisir, à partir d'Allier nous remontons la côte de la Serre jusqu'à Bernac-Dessus, dès lors il n'y a plus qu'à rentrer. En furetant du coté de Barbazan nous découvrons un nouvel itinéraire que l'on s'empressera d'exploiter rapidement. Il est temps de définir la 4G bigourdane: Goret, Gésier, Garbure, Gnole, à partir de la semaine prochaine nous comptons enfin sur Géhant pour passer à la 5G.
                                         SM

Dimanche 27 septembre


Le GOP
 
Pour ceux qui ont eu la chance de partir au club med ou en vacances organisées, le GO, c'est le gentil organisateur. Notre GOP (gentil organisateur de parcours) est un bon organisateur, il n'a pas son pareil pour dénicher les passages les plus secrets, les venelles discrètes et les chemins incertains. Et c'est donc à huit que nous avons musardé tout d'abord vers les villages proches de Tarbes surtout en périphérie d'Odos. Notre guide, nourri pendant une bonne partie de sa carrière‌ au cadastre et au parcellaire n'a pas son pareil pour se repairer dans la campagne. En fin de matinée on en vient tout de même au plus classique puisque l'on prend une suée sur la bien connue côte rouge, retours par la Montjoie, Bours et bord de l'Adour. Inutile de se creuser la cervelle pour se remémorer le trajet, seul le GOP en a le secret.

                               SM

Dimanche 20 septembre

*


Vivre et crever,
La pandémie toujours plus menaçante, le danger toujours présent. Mais la vie est toujours plus forte, c'est ce qui a pousséles 8 vététistes à se présenter une fois de plus sur le lieu de rendez vous. La journée déjà automnale‌ avec ses lumières pures encourage les amateurs à fourbir leurs appareils photo. Les premières feuilles mortes voltigent sur les sentiers. Voici qu'une crevaison enlève subitement tout romantisme à cette sortie bucolique. Pour une fois les chambres à air et les pompes sont efficaces et sur les hauteurs de Barbazan le temps perdu se rattrape dans la descente. Vers St Martin nous laisserons nos traces sur les moindres chemins praticables pour déboucher à "Bastourrat" où un barrage de cordes provisoirement destiné à canaliser un troupeaux de vaches ne pourra nous empêcher d'atteindre les hauteurs d'Hibarette et Visker. Sur le chemin des Puyolles le temps imparti nous est subitement réduit par une nouvelle crevaison. Biens rodés, les mécaniciens de service ont tôt fait de régler le problème. Toujours pour rattraper le temps perdu, nous dévalons par le chemin de Coumagnolles jusqu'à Hiis. Désormais le retour en légère déclivité se fera d'une pédalée aérienne, oubliant déjà les crevaisons, les virus et le temps qui vire.

                           SM

* Sur la photo ci-dessus, vous reconnaitrez sans difficulté le responsable de la section.

‌Dimanche 13 septembre


Bagnères, le golf,
 
Avec l'apport de deux routiers expérimentés, nous étions 9 sur la grille de départ ce qui représente la moyenne des participants de nos sorties après rentrée. Craignant les chasseurs à la gâchette frémissante nous optons pour une escapade empruntant les coteaux dominant le prédateur. Le choix désigne le golf de Bagnères, après nous être hissés au niveau de la chapelle de Piétat nous resterons pour une grande partie en crête. Le terrain parfaitement sec favorise la vitesse et le trou n° 14 ne tarde pas à apparaître au détour d'un virage. La descente sur Ordizan n'est pas trop compliquée et il faut bien constater que nous sommes en avance, le plan B propose un retour par la côte de la Serre à la sortie de Bernac-Dessus, cela calme tout le monde et il n'y a plus qu'à se laisser couler jusqu'à Allier. N’ayant pas essuyé le moindre coup de feu ni la moindre attaque d'un chien courant, nous prenons alors le risque de descendre vers le pont de pierre, le passage reste toujours aussi périlleux quelle que soit la saison. Il nous reste encore du temps pour finir cette belle matinée qui n’aura pas été "plombée" par les événements.

                                                       SM

Dimanche 6 septembre



Quand le gaz part,

                                    SM

Dimanche 30 août



Aplanir les bosses
 
​Ce matin un temps de rentrée scolaire a surpris les 6 participants à cette randonnée particulière. Pourtant les vestes furent rapidement déposées avant l'entame de la côte de Sarrouilles. La route des crêtes en direction d'Aureilhan nous maintiendra sous bonne température et ce jusqu'à Orleix. C'est par la route goudronnée que l'on arrivera à Oléac-Debat pour grimper encore jusqu'à la tour sémaphore, nous assistons alors à une mini révolte : Danièle s'empare d'un engin de chantier et menace d'aplanir toutes les bosses environnantes. Dès lors le reste du parcours sera bien plus doux tout en restant sportif. Une boucle vers Dours nous donne de l'élan pour traverser la plaine en direction de l'Adour, nous remontons la rivière jusqu'à Tarbes et Séméac. On pourrait croire que cette sortie se termine ainsi mais non, l'ensemble du groupe vététiste est invité chez Michel Prudence. Quoi de mieux pour aplanir nos différences qu'une réception que Michel tenait absolument à réaliser chez lui. Bien épaulé par Nelly et Mickael le maître des lieux accueille tout le monde avec bienveillance et générosité. La seule trahison viendra du ciel : les averses nous obligeant à un repli stratégique. Vers 17 h le ciel s'assombrit déjà, il n'y a plus de saison, le tour de France a bien lieu en septembre on croit distinguer un vol de palombes dans la brume... C'était des colombes.

                                      SM

Dimanche 23 août‌



Le chêne et la "pitayre"
 
Après un dimanche d’interruption salutaire nous nous retrouvons à 6 sur le lieu de rendez-vous. Souvent dans ce cas là il n'y a pas de sortie établie par avance et c'est alors les Puyolles qui sont proposées à la grande satisfaction de tous. La sortie des Puyolles offre à la fois un attrait sportif à l'aller, une vue imprenable sur la plaine de Tarbes et sur la chaîne des Pyrénées et un retour rapide sans difficulté notoire. A l'allure du groupe on sent bien que les dernières sorties estivales portent leurs fruits, la montée de Bastoura est franchie sans difficultés et l'on arrive très vite au "carrefour de l'arbre". A l'ombre du chêne centenaire qui marque l'endroit et autour de quelques barres énergétiques le coach décide d'atteindre la partie sommitale du lieu en empruntant dit-il une "pitayre". Nous découvrons que ce mot désigne une rampe à forte déclivité qui nous emmène effectivement sur le point le plus haut des Puyolles. Le retour sera simple formalité aiguillonné toutefois par quelques insectes piqueurs (piquayres) s'en prenant au premier de cordée.

                                                  SM

Dimanche 09 aout 2020

Artigole de Bulan
 
Pour la dernière sortie inscrite au calendrier du programme estival le noyau dur était reconstitué avec le retour attendu de Michel P et le renfort de Fabrice S. Nous étions donc 7 sur le parking des célibataires à Esparos. Sans échauffement nous sommes immédiatement dans le dur pour atteindre le plateau du lieu de tournage du film "le pacte des loups". Après le Pla du Moula la pente est moins régulière mais présente de temps en temps des pourcentages sévères, en vue du col de Couradabat une légère averse refroidit les moteurs frisant la surchauffe. En tournant le dos à l'impressionnante entrée des grottes de Spugue de las arès nous nous regroupons au col des Estrets pour repartir à l'assaut du suivant, le col d'Oueil l'Usent. Sur 3 kilomètres environ la progression est en léger faux plat descendant et brutalement la pente s'élève, régulière mais sans un instant de repos de plus le soleil parvient à traverser le feuillage, l’effort est à son maximum. Une partie du groupe s'attarde à contester les indications GPS et c'est pourtant au bout de cette piste qu'émerge l'accueillant refuge de L'artigole de Bulan, but de notre randonnée. Après 2h 45mn d’effort le retour en descente offrant une variante par Arrodets encombrée de graviers et de caniveaux est tout de même bien appréciée de tous. Un petit effort supplémentaire est nécessaire pour passer Laborde, le terrain de rugby au bord de l' Ayguette est en vue et à l'entrée du village notre parking. Biens attablés la récupération est plus facile; même la menace d'un gros orage au dessus du Signal de Bassia et sur la vallée ne pourra gâcher ce moment de convivialité clôturant cette saison perturbée par des événements exceptionnels.
                               SM

‌Dimanche 2 août



Le chemin Henri IV
 
Est-ce le hasard du calendrier‌ ou la finesse de nos organisateurs ? mais aujourd'hui 2 août est la date exacte du couronnement d'Henri IV (2 août 1589). Depuis le lac de Lourdes nous sommes 6 à suivre le panache blanc des brumes matinales. Après la côte de Peyrouse le sol détrempé nous oblige à quelques acrobaties, il faut dire que le temps se gâte, quelques bigourdans de mauvaise foi se plaisent à dire qu'en Béarn il y a toujours du brouillard et bien ce n'est pas vrai... parfois il pleut. Comme des poules mouillées nous continuons notre progression à travers les belles forêts communales sur cette vieille voie romaine. Seule la vue sur les Pyrénées nous manque et même les chevaux blanc sont gris. Mais l’atmosphère se réchauffe et nous arrivons secs en vue du château de Franqueville à Bizanos. Sur place Guillaume, ponctuel, nous attend avec un ravitaillement de circonstance, c'était une bonne idée car si le voyage aller s'est bien passé confirmant que nous étions en bonne forme, il ne faut pas oublier que le retour est reconnu comme plus difficile et nous n'avons pas l'intention de progresser comme des tortues, sans dénigrer le berceau du bon roi. C'est vers St Vincent que les premiers fléchissements se font sentir, nous redoutons tous le passage boueux repéré le matin même et pourtant l'écueil sera franchi sans problème majeur. C'est autour d'une belle table bien garnie que le bilan est présenté : 70 km pour 1070 m de dénivelé positif et un peu plus de 6 h d'efforts.
Pour résumer cette journée,citons une phrase du roi Henri: "Les déplaisirs talonnent toujours les contentements"

                                          SM