Dimanche 8 mars 2020



A vos photos,

Après une semaine apocalyptique‌ sur le plan météo, nous sommes "tous neufs" et étonnés par ce soleil printanier qui nous réchauffe déjà de si bonne heure. Les séquelles de ces quelques jours tempétueux laissent des traces bien vite dans la côte de Piétat où un arbre déraciné nous oblige à quelques contorsions. Le but de la sortie est d'éviter du mieux possible les passages boueux, et la mission est plutôt réussie vers Angos , Montignac et Barbazan'Dessus. Quelques kms sur la route départementale nous emmènent au dessus de Vielle-Adour et là, par un habile crochet nous nous trouvons sur le point culminant du village, devant la table d'orientation décrivant les fabuleux sommets que l'on peut voir en panorama devant nous. Les appareils photos crépitent et les clichés seront plutôt réussis. Les résolutions du départ visant à éviter la boue sont quelques peu bafouées dans la descente vers le village, voyant notre avance sur le timing le coach désigne Hiis et la méchante côte du "chemin de Coumarioles", longue montée bien raide fermée en son sommet par un entrelac d'arbres formant une barrière infranchissable : que nous vaincrons. Le signal du retour est donné, nous regagnerons la plaine de l'Adour par Visker et Bastourat, des passages noyés se présenteront encore et les plus jeunes de la troupe ne pourront s'empêcher de se livrer à un duel visant à éclabousser ses coéquipiers. Le plus virulent préserve par miracle la blancheur de ses chaussures mais quand même pas l'étanchéité.

Dans l'épais brouillard qui nous enveloppait sur le parking du bois du commandeur se comptaient 11 volontaires, preuve que les expéditions sortant de l'ordinaire font recette. C'est donc dans une brume dense et froide que l'on s'achemine vers la plus rude grimpette de la matinée. Dans le bois la piste est étroite et bien pentue, elle a au moins le mérite de nous réchauffer et en plus le soleil chasse les derniers filaments cotonneux. Plateau de Ger, les longues pistes rectilignes poudrées de blanc nous conduisent sur le petit parking situé à l'opposé de la retenue d'eau du lac du Gabas. Une bonne dizaine de kilomètres nous permettront de faire le tour du plan d'eau, belle épreuve physique à condition de ne pas partir en planche sur les passages boueux (ou de se couvrir de boue en ratant la planche). L'heure tourne, le retour ne peut être facile, même la descente de la côte jaune demande de l'énergie, il est midi passé et les compteurs les plus pessimistes indiquent 46 km.

​7 extras

 

Comme le disait Léo Ferré, c'est extra. De partir à 7 sur un parcours découverte‌ c'est pas mal non plus. Michel Dupuy, fouineur de première, lors de ses nombreuses balades, à pied ou en vélo, avait découvert une descente comportant tous les ingrédients pouvant attirer les passionnés de VTT. Sur les crêtes d'Hibarette, nous filons plein nord et avant d'atteindre Bellevue nous prenons à gauche tout d'abord un chemin qui semble facile mais qui se transforme bien vite en une mono-trace se faufilant entre ronces et arbustes. Pas aisé de virer sur des épingles à cheveux humides situées en pleine pente. Nous débouchons avec surprise sur les tobogans de Juillan biens connus, face à la passerelle en fer, la descente est validée et figurera désormais sur nos road books. Grosse déception pour ceux qui croyaient que le plus dur était fait, arrivés à Bénac nous grimpons à Layrisse avec quand même une bonne nouvelle : le chemin habituellement raviné a été restauré récemment, nous en découvrirons d'autres dans le même état. (non, les élections proches n'y sont pour rien). Pour corser la sortie nous descendons sur Orincles et entamons le chemin du retour par Barry et Bénac, la boucle est bouclée sur un périple costaud de plus de 40 km.